Chinkon Gyo

Ou la méditation selon le Shorinji Kempo

Si je vous dis méditation zen, vous avez tout de suite en tête l’image de la personne assis en lotus les mains sur les genoux, marmonnant un mantra…

La méditation zen appelée zazen, elle est issue d’une posture de yoga appelé le demilotus, mais dans

Boudhidharma en zazen

chikon en Shorinji Kempo comme d'ailleurs bien souvent dans toutes les écoles de Zen, les mains reposent au niveau du ventre. C’est dans cette position que 500 ans avant Jésus Christ, Bouddha à obtenu l’éveil (satori en japonais). Voilà pour la petite histoire.

Zazen n’a pas pour le pratiquent d'arts martiaux la vocation de lui permettre d’atteindre l’éveil. Si zazen est pratiqué durant les cours de Shorinji Kempo c’est avant tout pour donner le possibilité aux kenshis de trouver un calme intérieur et ainsi se recentrer sur la pratique, en oubliant le stress de la journée et les ennuis du quotidien. On peut parler dans un certain sens de pacifier l’esprit pour une pratique sereine des techniques. Le problème est qu’il est difficile de parler de zazen sans user d’une terminologie propre au bouddhisme.

Pour commencer parlons du terme mushotoku

Mushotoku:

Il désigne un état de méditation qui veut dire esprit qui ne cherche pas à obtenir. Le pratiquant doit essayer de faire taire son égo, ne plus penser à lui. Il ne doit pas chercher un profit à cette pratique, le méditant doit se concentrer sur le temps présent : ici et maintenant comme aime à le répéter les maîtres Zen.

Hishiryo:

C'est la penser sans pensées, si vous arrivez à cet état vous êtes sensés entre en harmonie avec votre corps, votre esprit, et ce qui vous entoure. On parle aussi parfois de non-pensée, car vos réflexions doivent glisser sur vous sans prendre prise.

Zanshin:

C'est une partie qui touche plus particulièrement le domaine des arts martiaux.

C’est un état de conscience, voir d’alerte, il ne s’agit pas d’être tendus toujours prêt à frapper. Bien sur que non, il s’agit percevoir les menaces sans laisser à penser que l’on à perçu cette menace. Zanshin ne s’applique pas que pendant l’entrainement mais tous les jours à chaque instant vous devez être zanshin (dans l'idéal).

Chinkon gyo:

Les termes précédents sont génériques au zazen, en shorinji kempo la forme de méditation utilisée s'appelle le chinkon gyo. Elle vise à vous faire prendre conscience de votre hara, ce point situé quelques centimètres en dessous de votre nombril.

Le plus important est la posture de méditation, quoiqu'elle elle puisse paraître simple, elle peut être douloureuse quand on a peu de souplesse, mais rapidement avec la pratique cette douleur disparait. Il convient donc de s’assoir en tailleur ou demi lotus, avec l'intention de faire reposer le pied gauche sur la cuisse droite. Le bassin lui, doit être basculé en avant, le dos bien droit, le menton est rentré légèrement ce qui raidi la nuque, le nez lui se trouve à la verticale du nombril. Les mains légèrement en dessous du nombril prennent la position que l'on retrouve durant kesshu gamae, c'est à dire, pouce gauche dans main droite, et main gauche entourant la droite. Vos épaules en arrière, mais détendu. Votre regard, lui doit être dirigé vers le sol environ un mètre devant vous. Il faut dans cette position chercher à vous grandir. Il ne vous reste plus qu'a saisir votre pouce gauche avec votre main droite, et mettre vos deux mains ainsi réunies au niveau de la ceinture.

Une fois votre position assurée, il convient de vous concentrer sur votre respiration. Même si la respiration est naturelle, respirez et inspirez par le nez, vous devait le faire lentement, calme. En zazen on respire avec le ventre, vous ne devez pas chercher à trop gonfler votre cage thoracique à l’inspiration, vous devez "pousser" l'air vers le "hara" votre centre de gravité, et à l’expiration c’est le ventre qui se contracte pour expulser l’air, la non plus sans trop forcer. On évoque les chiffres de 70 % et 30 % de votre capacité pulmonaire.

Lors du Chinkon-gyo le sensei passe derrière vous afin de corriger votre position, il est important d'adopter la bonne position, car celle-ci permet à l'air de circuler facilement. Pour pratiquer la respiration lors d'un chinkon, il vous faut procéder de la sorte: Vous inspirez par le nez pour gonfler la cage thoracique. Puis relâcher un peu d'air par la bouche et bloquez votre respiration. Enfin poussez l'air restant vers le ventre, et expirez en contractant le ventre.

N'ayez pas de crainte c'est avec la pratique que l'on arrive à faire correctement. Afin à ce que l'on m'a dit

Donc pour résumer

Rétroversion du bassin (On pousse les hanches vers l'avant).
Cela permet d'avoir le dos bien droit et facilite la circulation de l'air.
Les épaules en arrières mais décontractées.
le regard porte à 45 degrés devant vous.
On inspire et on expire en se servant du ventre.
Cela n'est pas évident, mais cette pratique apporte un massage qui stimule vos organes internes.
Une petite astuce, il se peut que dans cette position vous ayez un équilibre précaire, si c'est le cas penchez vous vers l'avant en prenant votre position, cela dégagera vos fessiers vers l'arrière vous procurant un meilleur équilibre.

Certains maîtres Zen pourraient rajouter qu'il vous faut lors de zazen pousser le ciel avec votre tête et la terre avec vos genoux. C'est en effet un bonne image car en cherchant appliquer ce principe vous obtenez presque naturellement la position adéquate.

Je vous laisse bonne méditation.

Greg