Un Kiai
LA deuxième difficulté de Kiai, et la seule qui compte, est de comprendre le but du Kiai et son utilisation,
après que vous poussiez des Hiiiii, des Hooooo, des Haaaaaa….. peut importe enfin au début.
Alors le Kiai n’est pas un cri qui tue, ne n’est pas un cri qui accompagne la technique ultime mettant un terme
au combat, exit les images de Bruce Lee ou de JCVD qui poussant un Kiai et marquant une pose photogénique
lors d'un ralenti mettent KO leurs adversaires.
Alors pour éviter le kiai de cinéma il vous faut: deux poumons, un diaphragme, et un ventre. La technique est similaire à
celle du chinkon : inspiration, on expulse un petite quantité d’air, on bloque l’air restant en le « redirigeant »
vers l’abdomen, puis grâce à l’abdomen on contrôle le débit d’air par la bouche.
En combat cela permet d’avoir en permanence une sorte de « pressurisation » de l’abdomen rendant plus difficile de porter atteinte à certains organes. Si le kiai sert à ce protéger, il sert aussi à l’attaque, ainsi qu’en on inspire on peut dire que notre corps et « faible » alors quand il expire, il est « dur » c’est bien sur une image réductrice. mais elle résume l’importance du contrôle de la respiration.
Donc la difficulté du kiai réside dans le fait d’expulser assez d’air pour un kiai ou fukomi kiai efficace,
et garder assez d’air pour éventuellement limiter les effets d’un coup. C’est donc la gestion de cet air qui
peut poser le plus de problème, il ne faut pas se décourager, mon professeur même si il s’est servi de mon
exemple pour montrer ce qu’il ne fallait pas faire m’a tout de suite monter comment corriger mes erreurs.
A l’entrainement essayez d’éviter les Kiai qui expulsent trop d’air voir tout l’air.
Pensez à rediriger « l’énergie » vers l’abdomen.
A chaque impact, que vous donniez ou receviez, pensez à expulser une petite quantité d’air grâce à votre abdomen, puis
à bloquer le reste
Le Kiai n’est pas un artifice de démonstration, outre le fait d’améliorer vos attaques et votre défense, il permet
d’instaurer une réelle gestion de la respiration vous évitant les phases d’apnées, car plus d’air =
plus d’oxygène = plus de force = moins d’éfficacité.